Considéré aujourd’hui comme un élément permettant d’affirmer son style et sa personnalité, les origines du piercing sont disparates et remontent à l’Égypte antique, aux civilisations grecques, romaines et même amérindiennes. Il s’agit de perforer une partie du corps pour y insérer un bijou, c’est une pratique particulièrement tendance ces derniers temps. Toutefois, pour éviter les problèmes d’inflammations et d’infections, il faut bien sélectionner le métal. Alors, quelle matière choisir pour un piercing ?
Les matières pour les piercings en cicatrisation
L’Association of Professional Piercers (APP) a indiqué les 7 types de matériaux indiqués pour un piercing. Il s’agit respectivement de deux matières de haute qualité, l’or (sans nickel) et le titane (Grade ASTM-F136). Il y a également les matières telles que le niobium, l’acier chirurgical (grade ASTM-F138) ainsi que les matières polymères biocompatibles et le verre.
Piercing : les matériaux dits de haute qualité, vivement recommandés
D’après l’APP, les matériaux les plus recommandés pour les piercings en cicatrisation sont l’or et le nickel. L’or est en effet un matériau pur, les problèmes d’allergènes et d’alliages sont ainsi quasi inexistants. De plus, il s’agit d’un matériau raffiné qui s’adapte à toutes les occasions.
Le titane, lui aussi, est particulièrement recommandé pour un piercing. C’est une matière hypoallergénique qui peut être colorée efficacement et de façon biocompatible avec un système d’anodisation. Si la couleur se détériore par la suite, il n’y a pas de risque d’infection. Il s’agit d’un matériau de haute qualité au coût abordable.
Toutefois, que vous choisissiez l’or ou le titane, afin d’éviter les problèmes d’alliages, il est recommandé d’opter pour de l’or d’au moins 14 carats. Par exemple, sur ce site agréé, vous ne trouverez que des bijoux en or de 14 à 18 carats ainsi que du titane ASTM-F136 d’excellente qualité pour vos piercings. L’or 9 carats contenant du nickel est cependant à proscrire. De même, en ce qui concerne le titane, seul le grade ASTM-F136 est indiqué pour la pose de piercings.
Les autres matériaux réputés pour un piercing
D’autres matières sont également présentées par l’APP pour les piercings en cicatrisation. Comme relevé précédemment, il s’agit du niobium, de l’acier chirurgical (grade ASTM-F138) du verre et des matières polymères biocompatibles. Le niobium est une matière semblable au titane. Il peut être anodisé sous divers coloris et est également biocompatible et hypoallergénique. La seule différence entre les deux matériaux se situe au niveau du coût. Le niobium est en effet plus cher que le titane. Puisqu’ils renferment les mêmes caractéristiques, la plupart des perceurs conseillent le titane pour son bon rapport qualité/prix.
L’acier chirurgical est, quant à elle, une matière très sollicitée pour ses normes médicales. Il est notamment très utilisé pour les implants osseux. Ce matériau est moins cher que le titane. Or, il faut privilégier le grade ASTM-F138 qui est le seul acier indiqué par l’APP pour une implantation. Et même à ce niveau, ce grade renferme 13 à 15% de nickel, qui est une matière qui provoque des problèmes d’irritation et d’allergies.
Le verre, pour sa part, est un métal facile à stériliser. Il convient parfaitement pour les cas de cicatrisation de piercing avec une surface polie au toucher. Par ailleurs, il offre un large choix de styles et de couleurs. Le seul inconvénient est que le verre est susceptible de se briser à l’intérieur de votre piercing. Ce qui peut être particulièrement problématique si le piercing est positionné dans un endroit en constant mouvement.
Enfin, le bioplast est un matériau biocompatible approuvé par l’APP pour la cicatrisation des piercings. C’est un matériau synthétique hypoallergénique élaboré de façon à être compatible avec le corps humain. À l’instar du verre et d’autres matières, il offre une variété de design et de colorations. Toutefois, il ne peut pas être porté longtemps. Puisqu’il s’abîme assez facilement, il a en effet tendance à conserver des bactéries qui peuvent déboucher sur des infections, ou de mauvaises odeurs.
Les matières pour les piercings après cicatrisation
Certaines matières peuvent être portées pour des piercings après cicatrisation. D’autres sont en revanche peu recommandables.
Les matières tolérables
Si elles ne sont pas totalement recommandables à l’instar des métaux approuvés par l’APP lors de la cicatrisation d’un piercing, les matériaux organiques et l’argent sont tolérables dans le cadre de l’implantation d’un piercing après cicatrisation. Les matériaux organiques sont des matériaux qui respectent l’environnement. On peut citer le bois, l’os, la pierre ou encore la corne. Ils offrent un style naturel très original et sont hypoallergéniques. Toutefois, le seul inconvénient est qu’ils sont poreux, ce qui les rend particulièrement propices aux bactéries. L’argent, quant à lui, est un métal très sollicité après cicatrisation. Il peut notamment convenir pour les piercings au nez. Or, la plupart des bijoux en argent renferment du nickel qui est un allergène très nocif.
Piercing après cicatrisation : les matériaux à éviter
Les piercings en acrylique ou en silicone sont deux options très peu recommandables pour un piercing après cicatrisation. Plusieurs raisons peuvent motiver quelqu’un à choisir l’acrylique pour un piercing après cicatrisation. Il peut s’agir de la recherche d’une variété de coloration et de styles à moindre coût. Cependant, l’acrylique n’est pas recommandé, car il ne peut être autoclavé. C’est un métal hypersensible aux fortes températures et qui exclut de fait toute forme de stérilisation thermique. Même si vous utilisez de l’alcool pour son entretien, c’est une matière corrosive qui risque de se décomposer à tout moment. En outre, c’est un métal fragile qui se fissure facilement. Ainsi il est susceptible de développer des bactéries pouvant entraîner des infections.
De même, certaines personnes penchent pour le silicone, car c’est un métal biocompatible. Cette caractéristique le place ainsi en tête de liste des autres matières en plastique. Or, étant particulièrement souple et élastique, cette élasticité risque d’allonger votre piercing et de favoriser la survenue d’infections. De plus, il a tendance à empêcher le piercing de respirer, il stoppe notamment les écoulements naturels, ce qui peut occasionner une infection. Il s’agit donc d’un matériau qu’il est préférable de porter occasionnellement, lors d’un événement particulier par exemple.